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Juin 2023

Cathédrale de Maguelone

Tribune des chanoines

samedi 10 juin 2023 21h00 

Doulce Mémoire

Sur la route, chants de pèlerinage

Denis Raisin Dadre, flûtes & direction

Paulin Bündgen, alto

Hugues Primard, ténor

Rui Staehelin, luth

Bruno Caillat, percussions

 

Doulce Mémoire, c’est d’abord l’esprit de la Renaissance, cette période faste de découvertes, d’inventions, de voyages et de créativité. Constitué d’une équipe de musiciens et de chanteurs fidèles et soudés, l’ensemble s’investit depuis plus de trente ans dans des aventures artistiques toujours innovantes, avec la participation régulière de comédiens et danseurs. Depuis sa création, Doulce Mémoire s’est produit à travers toute la France sur les scènes d’opéras, festivals et scènes nationales, mais aussi dans les grandes capitales internationales.

 

Après des études de flûte à bec, hautbois et musicologie, Denis Raisin Dadre fonde l’ensemble Doulce Mémoire en 1989, avec la volonté de faire entendre la musique que pouvaient écouter les génies internationalement connus de la période Renaissance que sont Léonard de Vinci, Michel-Ange, ou Raphaël. Sa curiosité pour l’histoire, la littérature et les arts l’amène à concevoir des programmes toujours remis dans un contexte historique, des villes, des événements politiques ou des peintres. Fouillant les bibliothèques européennes, transposant des partitions manuscrites ou testant des solutions instrumentales, il remet en question des idées préconçues et parfois même le vocabulaire musical – et pas seulement pour la musique de la Renaissance, car il s’associe souvent avec des metteurs en scène et des chorégraphes pour créer des formes de spectacle originales. Il est régulièrement sollicité par des académies de formation pour jeunes musiciens. Il est également professeur titulaire au Conservatoire de Tours.

 

Il existe depuis longtemps dans le monde chrétien, parallèlement aux églises officielles mais aussi aux ordres religieux, des associations de laïques à but spirituel et charitable, appelées « confréries ». Dans ces associations, les exercices de dévotion et les rites, soutenus par des chants, tiennent une part importante.

Dans les églises, au XVIe siècle, la liturgie quotidienne était chantée en grégorien par les chantres. Pour les occasions importantes, dans les lieux qui en avaient les moyens, on pouvait aussi entendre la musique polyphonique exécutée par des professionnels, un répertoire caractérisé par sa complexité et son caractère savant. Tout était chanté en latin, langue officielle de l’Église.

Dans les confréries, il était bien sûr impossible de chanter cette musique complexe. Il a fallu créer un répertoire de dévotion facile, écrit en italien et qui puisse être chanté par tout le monde : les laudes. Caractérisées par la simplicité de la ligne mélodique et de l’harmonisation des voix, la forme couplet-refrain des laudes permettait à toute une assemblée de reprendre le refrain.

Les musiques de ce programme proviennent pour la majorité de recueils édités en 1563.

Ce n’est pas un hasard. 1563 voit, en effet, la fin des travaux du concile de Trente, et la musique n’est pas oubliée dans les prescriptions des pères conciliaires. Une volonté s’affirme de simplification du contrepoint afin de rétablir l’intelligibilité du texte et de purger la musique sacrée de ses éléments profanes. Très clairement, l’Église utilisera la musique comme un outil pour amorcer une reconquête des brebis égarées par la Réforme.

Ce répertoire n’a guère intéressé les musiciens et les chercheurs. Comparées aux sublimes messes, motets, leçons de Ténèbres, composés par les plus grands maîtres de la Renaissance, les laudes semblent, dans leur simplicité, assez sommaires et répétitives. Il suffit pourtant de prendre la peine de les chanter en tenant compte du contexte dans lequel elles étaient interprétées pour qu’elles révèlent leur force et leur beauté. Ces chants sont l’expression d’une dévotion de groupe. Par leur caractère lancinant et répétitif, ils mettent la foule qui les chante dans un état extatique proche de la transe.

Les laudes nous font découvrir un aspect de la musique religieuse occidentale peu connu, car plus ancré dans le corps, en somme plus physique et émotionnel.

 

  

Doulce Mémoire est soutenu par la Région Centre-Val de Loire et le ministère de la Culture et de la Communication / DRAC du Centre-Val de Loire, au titre de l’aide aux ensembles conventionnés. Doulce Mémoire est soutenu par le Conseil départemental d’Indre-et-Loire, le ministère des Affaires étrangères / Institut Français et la Ville de Tours. Doulce Mémoire est membre de la FEVIS, du syndicat Profedim et du Bureau export.

Tribune des chanoines

Dépendance de l’abbaye d’Aniane, Sainte-Croix-de-Quintillargues formait, avec Fontanès, une paroisse du diocèse de Maquelone. L’église a été consacrée en 1138. Elle est édifiée en pierre de taille, sauf la partie haute qui est constituée de moellons et résulte probablement d’une fortification de l’édifice, comme l’indiquent les échauguettes situées aux angles sud-est et nord-ouest. La façade méridionale est percée d’une fenêtre unique, et présente la trace d’une ancienne porte romane murée. La façade occidentale est surmontée d’un clocheton à deux baies campanaires. L’église a fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments historiques en 1978.

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