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Juin 2024
Cathédrale de Maguelone
Tribune
jeudi 13 juin 2024 | 21h00
Ensemble Sarbacanes, Gabriel Pidoux
Pyrotechnies
Tour d’Allemagne de la sonate en trio
Avec le soutien de
Gabriel Pidoux et Neven Lesage, hautbois
Alejandro Pérez Marin, basson
Loris Barrucand, clavecin
Louise Bouedo, violone
Dans ce programme mettant à l’honneur la virtuosité sur le basson et le hautbois, Sarbacanes convie à un tour d’Allemagne de la sonate en trio. De Dresde à Hambourg en passant par Francfort et Halle, nous ferons la rencontre des Saxons Fasch et Haendel, du Tchèque Zelenka et du célèbre prete rosso vénitien qui écrivirent certaines des pages les plus inventives et les plus difficiles pour ces instruments.
Au début du XVIIIe siècle, la prodigalité des municipalités et des cours princières allemandes a permis un développement spectaculaire de la facture du hautbois et du basson, objets d’un engouement affiché à la fois par les musiciens professionnels et par des amateurs éclairés. Ces instruments longtemps associés aux bandes de hautbois à la française et à la musique d’extérieur investissent progressivement les appartements grâce aux sonates écrites pour eux. Vivaldi, Haendel ou Telemann ont ainsi composé des pièces dont le style brillant fut jusqu’alors plutôt dévolu au violon. Puis, c’est le basson qui, peu à peu, se taille la part du lion, lui permettant de rivaliser en agilité avec ses frères d’anches. À l’écoute de Fasch ou Zelenka, on se demande parfois si la sonate en trio ne s’est pas graduellement métamorphosée en un véritable concerto pour basson ! Ces pyrotechnies baroques seront l’occasion pour les musiciens de Sarbacanes, soutenus par l’orgue, le clavecin et le violon, de redoubler de cadences, d’arpèges et de fusées, provoquant ainsi de véritables feux d’artifices musicaux !
Sarbacanes est un ensemble dédié à la musique des XVIIIe et XIXe siècles qui met à l’honneur les instruments à vent. Fondé en 2016 à partir d’un effectif de deux hautbois, basson et clavecin, il comprend à présent différentes formations permettant d’interpréter des répertoires allant de la sonate en trio baroque aux sérénades à grand effectif de l’époque classique et romantique.
Le premier opus discographique de l’ensemble (paru en 2019 au label Initiale) est consacré à des Ouvertures de Telemann pour vents. Son second opus, Pyrotechnies, sortira à l’été 2024 au label Oktav Records.
La formation d’octuor à vent de l’ensemble a intégré en 2020 pour une durée de trois ans le programme Eemerging+ (Ensembles Européens Emergents) piloté par le Centre culturel d’Ambronay et quinze partenaires européens.
Sarbacanes s’est par ailleurs produit au Festival de Royaumont, à la Folle Journée de Nantes, au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, à la Philharmonie de Cologne, aux Flâneries de Reims, au Festival de Saint-Céré, aux Musicales de Normandie, au Collegio Ghislieri de Pavie, à La Courroie, au Festival européen Jeunes Talents, à la Guildhall de Riga…
L’Ensemble Sarbacanes est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2022.
À travers sa résidence artistique innovante basée sur la cooptation entre artistes, la Fondation Singer-Polignac accueille au quotidien des jeunes talents qui bénéficient pendant plusieurs années de l’espace et du cadre inspirant de son hôtel particulier parisien pour leurs répétitions et la production d’enregistrements. La fondation les accompagne aussi dans des festivals et des concerts hors les murs.
Le hautbois n’étant que trop rarement entendu hors de l’orchestre, Gabriel Pidoux a à cœur de proposer une nouvelle approche et une écoute plus singulière de cet instrument aux capacités infinies. Il devient, en 2020, le premier hautboïste à être nommé « Révélation soliste instrumental » des Victoires de la musique classique. Son premier disque Romance en sonate avec le pianiste Jorge González Buajasán paraît en 2022 pour le label Alpha Classics, un enregistrement distingué entre autres par 5 Diapasons et 5 Étoiles du magazine Classica. Passionné par l’histoire de son instrument, il a co-fondé Sarbacanes, après s’être perfectionné dans l’étude des hautbois anciens auprès d’Antoine Torunczyk. Il est lauréat de la Fondation Banque Populaire.
Neven Lesage se forme en hautbois moderne au Conservatoire de Nantes, puis décide très vite de se consacrer aux hautbois anciens. Il intègre la classe de hautbois baroque d’Antoine Torunczyk au Pôle supérieur de Paris-Boulogne (PSPBB), puis il se perfectionne auprès d’Alfredo Bernardini au Conservatorium van Amsterdam (Pays-Bas). En 2016-2017, il participe aux tournées du European Union Baroque Orchestra (EUBO) en tant que 1er hautbois. La même année, il co-fonde l’ensemble Sarbacanes, et parallèlement, il joue dans les orchestres sur instruments d’époque les plus renommés en France et à l’international. Soucieux de la transmission et de la démocratisation de la musique classique, il participe en 2017-2018 au programme DEMOS de la Philharmonie de Paris, et est à l’initiative d’une saison de concerts dans les cafés parisiens, « Les 5 à 7 du dimanche ». Depuis 2020, il coordonne le Projet Hautbois porté par le CNRS et le Centre de musique baroque de Versailles, dont l’objectif est la reconstitution de parcs instrumentaux pour trois typologies de hautbois français de Lully à Rameau. En 2021, il crée le Projet Inefabula, une nouvelle entité artistique sur instruments d’époque vouée à explorer des répertoires allant du premier baroque au dernier romantisme.
Né en Colombie, Alejandro Pérez Marin apprend le basson en autodidacte au sein de la Banda del Instituto Neira, orchestre d’harmonie de jeunes. En 2008, à l’âge de 17 ans, il obtient une bourse qui lui permet de venir étudier la musique en France. Après s’être formé au Conservatoire de La Rochelle auprès de Roland Ferrand, puis au CRR de Paris avec Laurent Lefèvre, il intègre le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris en 2013. Il y étudie à la fois le basson moderne avec Laurent Lefèvre et Fany Maselli, et le basson ancien auprès de Giorgio Mandolesi. En 2010, il remporte le premier prix du concours des jeunes bassonistes. Il a fait partie de l’Orchestre français des jeunes en 2014 sous la direction de Dennis Russell Davies, et de l’Orchestre français des jeunes baroque en 2013 et 2014, sous la direction de Christophe Coin. Aujourd’hui, il se produit avec de nombreux ensembles de musique ancienne. Il a également co-fondé Sarbacanes.
Originaire de Savoie, Loris Barrucand est diplômé de la classe de clavecin et de basse continue du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Après l’obtention de son diplôme, il a rapidement eu l’opportunité de travailler avec les meilleurs ensembles de musique ancienne en France. Il est également membre fondateur de l’ensemble à vents Sarbacanes et de l’ensemble vocal Cosmos. Comme soliste, il a été pendant deux ans à l’affiche de Oh Louis, création chorégraphique de Robyn Orlin dans laquelle il partage la scène avec Benjamin Pech, danseur étoile de l’Opéra de Paris. En tant que membre solidaire du projet de démocratisation culturelle Opérabus – La culture devient mobile, il sillonne les petites routes du Valenciennois et de la région Hauts-de-France à la rencontre des publics issus des territoires défavorisés.
Louise Bouedo commence la viole de gambe au CRR d’Annecy, puis entre au CNSMD de Lyon dans la classe de Marianne Muller où elle obtient son master en 2017. Elle y découvre parallèlement la vièle à archet, et elle étudie la musique des XIVe et XVe siècles auprès de Pierre Hamon, Angélique Mauillon et Anne Delafosse. Elle se produit en France et à l’étranger, en solo et au sein de formations diverses. Elle joue notamment avec les ensembles Correspondances et I gemelli, le duo Belombre (qu’elle co-fonde en 2019), L’Achéron et l’ensemble ApotropaïK avec lequel elle gagne trois prix en 2022. En juin 2023 est paru le premier enregistrement de son ensemble de musique médiévale ApotropaïK, et en mars 2024 est sorti le premier disque du duo Belombre, aimable Duphly. Parallèlement, elle enseigne la viole de gambe au CRR de Lyon.
Tribune
Dépendance de l’abbaye d’Aniane, Sainte-Croix-de-Quintillargues formait, avec Fontanès, une paroisse du diocèse de Maquelone. L’église a été consacrée en 1138. Elle est édifiée en pierre de taille, sauf la partie haute qui est constituée de moellons et résulte probablement d’une fortification de l’édifice, comme l’indiquent les échauguettes situées aux angles sud-est et nord-ouest. La façade méridionale est percée d’une fenêtre unique, et présente la trace d’une ancienne porte romane murée. La façade occidentale est surmontée d’un clocheton à deux baies campanaires. L’église a fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments historiques en 1978.
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