12
Juin 2025
Cathédrale de Maguelone
Grande nef
jeudi 12 juin 2025 | 21h00
Le Poème Harmonique, Isabelle Druet & Vincent Dumestre
El Fenix de París
Isabelle Druet, mezzo-soprano
Vincent Dumestre, guitare et direction artistique
Fiona-Émilie Poupard, violon
Lucas Peres, viole de gambe
Simon Guidicelli, contrebasse
Joël Grare, percussions
On n’a jamais autant dansé en France qu’au XVIIe siècle. En aurait-il été de même sans nos voisins les Ibères ? En épousant l’Espagnole Anne d’Autriche, Louis XIII importait en France les folias, sarabandas, españolas et autres españoletas, en même temps qu’il transmettait à son fils Louis XIV le sang hispanique. Illustres baladins, les deux monarques suscitèrent un âge d’or du ballet, auquel prirent part les danses et les motifs venus d’outre-Pyrénées. Quand Briceño ne proposait pas l’un de ses airs, Le Bailly devait inventer une Locura pour le Ballet de la Folie. Musiciens invités ou personnages incarnés dans les spectacles royaux, les Espagnols investissaient également les salons. La ville, imitant la cour, réclamait son lot de rêve ibérique, dont n’était pas exclue la musique vocale et instrumentale : le temps d’un concert, le tono humano pouvait remplacer l’air de cour, la guitare le luth. Face à l’envoûtement de son public par le songe caldéronien, Moulinié reléguait sa fierté de musicien français pour s’essayer au style en vogue avec El baxtel esta en la playa.
Bientôt, l’Espagne irrigue tout un pan de l’art musical français, captivant par l’ardeur de ses chants et les saillies de sa langue. Mais des palais aux ruelles, au fil des genres et des imaginaires traversés, un même spectre hante ses échos : la pulsation de la danse, implacable comme le soleil andalou, ensorcelante comme la folie.
Après le succès du disque et des concerts consacrés à Luis de Briceño (El Fenix de Paris, Alpha 182), Le Poème Harmonique poursuit son voyage espagnol dans une veine festive et chorégraphique. Vincent Dumestre associe la guitare et les voix à un riche éventail de percussions pour nourrir de sonorités nouvelles les trouvailles dont il a le secret, toujours avec la fraîcheur de l’improvisation.
« L’étoile de la soirée, c’est comme souvent Isabelle Druet : même lorsqu’elle ne chante pas, elle capte l’attention […] et dès qu’elle ouvre la bouche, c’est l’évidence même de tout ce répertoire. Diseuse impayable, évoluant avec virtuosité sur la frontière entre le parlé et le chanté, sachant aussi bien donner dans le grotesque qu’émouvoir par la sincérité de sa tristesse amoureuse […] la reine des métamorphoses. » (Guillaume Saintagne – Forum Opéra)
Depuis 1998, Le Poème Harmonique fédère autour de son fondateur, Vincent Dumestre, des musiciens passionnés dévoués à l’interprétation des musiques des XVIIe et XVIIIe siècles. Leur champ d’action ? Les pages connues ou méconnues rythmant vie quotidienne et cérémonies à Versailles (Lully, Couperin, Charpentier…), dans l’Italie baroque de Monteverdi à Pergolèse, ou encore l’Angleterre de Purcell. Des programmes inventifs et exigeants qui retissent les liens entre le profane et le sacré, la musique savante et les sources populaires, mais qui associent également à la musique le théâtre, la danse ou le cirque. À l’opéra, l’ensemble est reconnu comme une référence mondiale pour ses interprétations des œuvres de Lully, Cavalli ou Monteverdi, et la collaboration avec le metteur en scène Benjamin Lazar a donné lieu à des spectacles unanimement salués par la critique et le public.
Le Poème Harmonique ne cesse de surprendre le public en révélant des trésors oubliés (à l’automne 2024, L’Homme Femme, irrésistible comédie de Galuppi mise en scène par Agnès Jaoui – Opéra de Dijon, théâtre de Caen et Opéra royal de Versailles), en proposant une approche inédite des plus grands chefs-d’œuvre (Il Nerone ou L’Incoronazione di Poppea avec l’Académie de l’Opéra national de Paris), ou encore en intégrant aux concerts des processions et des effets de spatialisation saisissants.
Avec une soixantaine de représentations données chaque année, Le Poème Harmonique est familier des plus grands festivals et des salles du monde entier. Il demeure très engagé en Normandie, sa région de résidence, berceau de ses nombreuses créations et terrain privilégié de ses actions pédagogiques, sociales ou encore d’insertion de jeunes musiciens professionnels.
La discographie du Poème Harmonique compte aujourd’hui une cinquantaine de références régulièrement distinguées par la critique et de nombreux succès publics. Chez Alpha Classics, la sortie de Mon amant de Saint-Jean, tour de chant du baroque aux Années folles avec Stéphanie d’Oustrac, est paru en août 2023. Après la première mondiale de L’Egisto de Cavalli récompensée par un Choc de Classica et par le prestigieux Preis der deutschen Schallplattenkritik, Château de Versailles Spectacles publie au printemps 2024 Armide de Lully.
La saison 2024-2025 du Poème Harmonique est ponctuée par la sortie de deux chefs-d’œuvre de la musique chorale : Monteverdi Testamento – Vespro della Madonna 1643, en novembre 2024, ainsi que Hail! Bright Cecilia de Henry Purcell, en avril 2025.
Le Poème Harmonique est soutenu par le ministère de la Culture (DRAC de Normandie), le Centre national de la musique, la Région Normandie, le Département de la Seine-Maritime et la Ville de Rouen.
Le Poème Harmonique est en résidence à la Fondation Singer-Polignac en tant qu’artiste associé.
Isabelle Druet est l’une des mezzo-sopranos les plus appréciées de sa génération. Elle passe avec un égal bonheur de l’opéra au récital, et elle traverse les siècles de Monteverdi à Britten avec une aisance déconcertante.
Musicienne au parcours atypique, elle se forme d’abord au théâtre, puis elle fait ses premières armes de chanteuse dans les musiques actuelles et traditionnelles, tout en étudiant parallèlement le chant au CNSMD de Paris. S’ensuivent rapidement de nombreuses récompenses (révélation classique 2007 de l’ADAMI, lauréate du prestigieux Concours Reine Elisabeth 2008, révélation des Victoires de la musique classique 2010, Rising Star 2013) et des engagements dans les plus grandes maisons d’opéra et auprès des ensembles les plus reconnus.
Sollicitée par de nombreux orchestres et ensembles, elle s’est produite sous la direction de chefs tels que François-Xavier Roth, Leonard Slatkin, René Jacobs, Raphaël Pichon, Laurence Equilbey… aux côtés du London Symphony Orchestra, du Gürzenich Orchester, de la Tonhalle-Orchester Zürich, du Detroit Symphony Orchestra, du BBC National Orchestra of Wales, de l’Orchestre national de Lyon, de l’Orchestre de Liège, de l’Orchestre National de Belgique, de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, de l’ensemble Pygmalion, des Arts Florissants, des Berliner Barocksolisten, d’Insula Orchestra, pour n’en citer que quelques-uns.
En récital, c’est accompagnée des pianistes Anne Le Bozec, Johanne Ralambondrainy, Wanessa Wagner, Georges Pludermacher, Camille et Abdel Rahman El Bacha, Stéphane Jamin, de l’organiste Thierry Escaich, du violoncelliste Christian-Pierre La Marca ou encore du quatuor Giardini qu’elle donne de nombreux concerts sur les plus grandes scènes internationales.
La discographie d’Isabelle Druet comprend de nombreux opus, parmi lesquels on peut citer ses multiples enregistrements avec le Poème Harmonique de Vincent Dumestre, ses récitals avec les pianistes Johanne Ralambondrainy (Jardin Nocturne) et Anne Le Bozec (Shakespeare Songs), Shéhérazade et L’Heure espagnole de Ravel avec l’Orchestre national de Lyon dirigé par Leonard Slatkin, un programme Alma Mahler / Zemlinsky en compagnie de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté dirigé par Jean-François Verdier, ou bien le DVD Il Ritorno d’Ulisse in patria avec le Concert d’Astrée d’Emmanuel Haïm.
Parmi les projets des mois à venir, citons une nouvelle collaboration avec les ensembles baroques Les Épopées et Le Stagioni, des Nuits d’été avec l’Orchestre d’Aquitaine, L’Heure Espagnole avec Les Siècles, des concerts Berlioz/Adèle Hugo avec l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, des récitals avec Arthur Schoonderwoerd, ainsi que plusieurs projets avec le Palazzetto Bru Zane. Avec Le Poème Harmonique, elle donnera des reprises de Coronis, zarzuela baroque espagnole et du récital mis en scène « Mon amant de Saint-Jean ».

Grande nef
Dépendance de l’abbaye d’Aniane, Sainte-Croix-de-Quintillargues formait, avec Fontanès, une paroisse du diocèse de Maquelone. L’église a été consacrée en 1138. Elle est édifiée en pierre de taille, sauf la partie haute qui est constituée de moellons et résulte probablement d’une fortification de l’édifice, comme l’indiquent les échauguettes situées aux angles sud-est et nord-ouest. La façade méridionale est percée d’une fenêtre unique, et présente la trace d’une ancienne porte romane murée. La façade occidentale est surmontée d’un clocheton à deux baies campanaires. L’église a fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments historiques en 1978.
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