40e édition :

Du 3 au 15 juin 2023

40e édition

Du 3 au 15 juin 2023

En plus de quarante ans, le Festival de Maguelone, combattant de la première heure sur le plan des musiques anciennes, a su tenir le cap tout au long d’éditions brillantes, émouvantes, qui ont fait appel au fil du temps à toutes les générations de musiciens, des figures totémiques des pionniers aux jeunes pousses prometteuses. 

 

Un temps vaisseau amiral des festivals régionaux spécialisés dans les mêmes esthétiques, il en est aujourd’hui le bastion occitan indiscuté. Amoureux de tous les patrimoines, passionné du territoire du Pays de Montpellier, prompt à jeter des passerelles entre les arts, notre festival a multiplié les concerts buissonniers sans jamais perdre de vue sa mission première : habiter pierres et hommes de la beauté rêvée il y a quelques siècles, déjà.

 

Autour de lui se sont constituées deux communautés ferventes : celle des musiciens amis, toujours prêts à répondre à son invitation et à lui offrir leurs dernières trouvailles, et celle, nombreuse, du public fidèle qui n’entend pas entamer l’été sans passer par la cathédrale des sables à la recherche d’instants fugaces et pourtant éternels. Il faut sans doute y ajouter, noblesse oblige, les partenariats institutionnels et privés historiques, qui sont la marque de la régularité et de la confiance.

 

Le Festival de Maguelone, c’est d’abord cela : une chaîne d’énergies et de talents conjugués.

 

À l’aube de cette quarantième saison, il m’est doux de me retourner sur le chemin parcouru et sur ses prestigieux jalons, et plus doux encore de vous faire partager l’éclosion de la nouvelle saison, à vous, compagnons de route du festival parfois depuis des décennies, sans qui rien n’aurait été possible de cette transmission essentielle que nous devons aux siècles et qui nous constitue.

 

Philippe Leclant

Directeur-fondateur du festival

     

La presqu’île de Maguelone et sa cathédrale

Un site unique

La cité épiscopale et canoniale de Maguelone fut le siège de l’un des diocèses primitifs du Languedoc puisqu’un évêché est fixé sur l’île en 533. Le site, abandonné au VIIIe siècle, a été reconstruit au XIe siècle pour devenir terre pontificale. Au XIIe siècle, une nouvelle cathédrale est édifiée, plus vaste et fortifiée. L’île a servi plusieurs fois de terre d’asile aux pontifes fuyant les luttes de Rome. En 1536, le siège épiscopal, qui fut le seul en France à être situé sur une île, est supprimé et transféré à Montpellier.

 

Outre l’église, chef-d’œuvre de l’art roman languedocien, il reste quelques vestiges de l’ancienne cité qui regroupait les bâtiments canoniaux, autour du cloître à étages et du logis de l’évêque, ainsi que plusieurs annexes.

 

Ce joyau architectural, élevé entre mer et étangs et entre terre et ciel, dans un écrin de verdure qui abrite une faune et une flore exceptionnelles au cœur d’un site classé Natura 2000, a été classé monument historique en 1840. Cependant, ce fut Frédéric Fabrège, avocat et historien montpelliérain (1841-1915), qui entreprit, suite à l’acquisition du domaine par son père en 1852, de restaurer cet édifice majestueux et de planter des essences méditerranéennes sur l’île alors dénudée. Il est d’ailleurs inhumé dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Maguelone, qui a été rendue au diocèse de Montpellier en 1949 par sa fille.

 

Depuis 1969, les Compagnons de Maguelone œuvrent pour la préservation et la mise en valeur du patrimoine bâti et de son environnement naturel.

 

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